Collëtte, artiste interprète, soutenue par la Maison des éco-anxieux, c’est un parcours initiatique, une quête de soi et de liberté alors que son avenir semblait déjà tout tracé en entreprise.
En janvier 2021, son éco-anxiété la pousse vers l’introspection et la création, sans anticiper qu’elle en ferait son projet. Pourtant, elle fait valser son quotidien pour se lancer dans la musique : d’abord par passion puis par état d’urgence.
Il lui a fallu patienter 3 ans avant de pouvoir prendre du recul sur le chemin parcouru, écrire plusieurs versions du texte qui parle de son éco-anxiété avant d’enfin toucher la sincérité qu’elle recherchait. Retour vers le 7 janvier 2021, premier jour de sa quête de liberté.
« Je crois que c’est la pire crise d’anxiété que je n’ai jamais faite. Cette fois-là, elle me semble encore plus forte que les précédentes. Elle émerge d’un coup, alors que je tombe par hasard sur un article alarmant au sujet du réchauffement climatique. Pour la première fois, j’ai peur de son impact sur ma vie, sur celle de mes proches… Bref, mon éco-anxiété me met face à la peur de la mort. Terrifiée, je me sens complètement prisonnière de mes émotions, mon esprit rationnel n’arrive pas à reprendre le dessus. Mon corps réagit physiquement pour affronter l’état de passivité dans lequel je plonge: mon ventre se noue, ma gorge se serre, mon cœur s’accélère, mes oreilles sifflent, et ma tête tourne. Assez intuitivement, et pour la première fois, je cherche la solution en moi, pas chez mes proches : je prends le stylo pour me libérer de toutes ces émotions qui m’assaillent. Sans le savoir, je suis en train d’écrire ma première chanson, que je mettrai en musique sans difficultés le lendemain« .
Cette crise d’éco-anxiété a donc marqué le début d’un long processus de guérison intérieure.
« Cette quête initiatique a réveillé l’artiste qui sommeillait en moi, complètement oubliée tandis que j’étais prise dans le tourbillon d’une vie à 100 à l’heure et inadaptée à ce que j’étais vraiment au fond. Et je crois que d’y avoir prêté attention, c’est ça qui m’a sauvée. Si je ne l’avais pas fait, je n’aurais pas entrepris toute l’introspection que j’ai réalisée par la suite. J’ai compris énormément de choses sur moi, sur mon passé, mon présent et ma vision du futur grâce à cette introspection (qui est loin d’être finie…). Jamais je ne l’avais fait auparavant, j’étais donc toujours dans le passé ou le futur, d’où mon état anxieux assez constant…«
En bref, Collëtte est passée de la passivité à l’action, aujourd’hui sa vie n’a pas du tout la même allure car son éco-anxiété l’a poussée à « oser ».
« Oser chanter devant mes proches, puis dans un bar devant des inconnus, écrire et composer mes premières chansons, prendre des cours de chant, monter le projet Collëtte de A à Z, produire mes propres clips, produire mon premier album, commencer les concerts… Et j’en passe… «
Chacune de ces actions l’amène surtout à se découvrir de plus en plus sincèrement, et à avoir le courage de mettre en place l’action qui suit une fois un projet terminé. Avoir prêté attention à son éco-anxiété lui a permis de se remettre sur la bonne voie. Toutefois, même si elle est parvenu à apprivoiser son éco-anxiété, Collëtte concède son éco-anxiété refait surface de temps en temps.
Et Collëtte de conclure: « dès qu’elle survient, je réagis par l’action concrète aussi vite que je le peux. Et l’action me sauve à chaque fois car elle me ramène au présent. »
Collëtte, artiste interprète, soutenue par la Maison des éco-anxieux
Le15 mars 2024 Collëtte a lancé son EP (dont voici la cover ci-dessous) !